Salutations distingay camarade bipède !
Salut toi.
Moi c'est Charly.
Je suis né le 7 novembre 1991 à 11h45 dans la paisible et charmante bourgade de Valence, glorieux chef-lieu du non moins glorieux département de la Drôme.
Bien, maintenant que j'ai fais fuir les Ardéchois.es on peut parler plus sérieusement (ou pas).
Je suis homosexuel et Scorpion ascendant Capricorne.
Bien, maintenant que j'ai fais fuir les mascus refoulés, les intégristes religieux de tout poils et autres astrologues illuminé.es, poursuivons, shall we ?
J'ai grandis dans ce coin d'Hexagone près du 45ème parallèle à l'abri des tumultes du monde, jusqu'à ce que je sois assez grand ou disons assez fou pour aller me faire voir ailleurs.
Mon papa s'appelle Michel et ma maman Evelyne.
Aujourd'hui retraités, ils ont passé leurs vies professionnelles à bosser pour la sacro-sainte SECU.
Avec eux je n'ai jamais manqué de rien, j'ai été aimé fort et bien.
Même s'il est des choses dont on ne parle pas, je sais ce que je leur dois et comme tout adulte qui commence à vieillir, je leur pardonne ce qu'il y a à leur pardonner.
Des parents aimants donc, un peu fêlés - mais c'est plus facile pour faire passer la lumière - de gauche (ou du moins ce qu'il en reste), athées et parfois paumés. Je leur ressemble beaucoup sur ces points là.
Je suis enfant unique.
Dans tous les sens du terme selon ma mère, et selon l'humour propre à mon paternel c'est surtout qu'après avoir constaté l'état du prototype, ils auraient décidé d'arrêter la chaîne de production - aaah l'bâtaard.
Un Moi par univers donc, et parfois je ne leur donne pas tout à fait tord !
J'ai très longtemps été un enfant timide puis un adolescent effacé, au mieux discret au pire invisible.
Je ne compte plus les "Qui est cet élève ?" sur mes bulletins scolaires.
Il était de toute façon trop tôt pour rétorquer à ces profs : "JE SUIS CHARLY bordel !"
La noirceur des évènements de Janvier 2015 ne m'a pas rendu service pour autant sur ce point là.
Tant pis, tant mieux.
Un jour de septembre 1999 ma mère, en désespoir de cause, mais surtout par amour, eu un éclair de génie typiquement maternel et m'inscrivit à mon tout premier cours de théâtre.
Autant vous dire que même un âne sur le point de faire du saut à l'élastique aurait moins freiné des quatre fers que moi ce jour-là.
J'y ai rencontré une professeure, comédienne, metteur en scène, une femme qui allait changer ma vie.
Une artiste, une vraie.
Lydia Héritier.
Drôle de coïncidence que ce patronyme, car elle m'a laissé en héritage les bases de ce qui m'a permit par la suite de construire moi-même les fondations de ce que je crois être aujourd'hui.
Elle m'aura ouvert des portes simplement en me montrant que j'avais déjà les clefs en moi depuis le début. Un peu comme une serrurière de la vie, de la mienne en tout cas.
Durant 14 ans j'ai donc fais partie de sa compagnie "Espace Perspectives" (je crache encore sur tout le monde quand je le dis) devenu Indice2 aujourd'hui.
Tout était dans le titre, "espace" et "perspectives" car c'est bien ce que cette partie de ma vie m'aura donné.
Un "espace" pour créer, m'exprimer, douter, inventer, avancer et de répétitions en spectacles en festivals d'Avignon, j'ai commencé à croire à la nouvelle histoire que je me racontais. Serais-je donc... digne de la lumière ? Drôle ? Charismatique ? Intéressant ?
Bref, des "perspectives" nouvelles pour l'homme que je souhaitais devenir.
J'y ai trouvé un refuge qui m'a surtout épargné de ne pas faire appel à l'association du même nom, petit lutin aficionado des princes pas toujours charmants que j'étais.
Lorsque mon père me parle de la place du théâtre dans ma vie, il résume les choses ainsi : "Je ne sais pas si tu as fais du théâtre parce que tu es comme ça ou si c'est parce que tu es comme ça que tu as fais du théâtre."
L'œuf ou la poule allez savoir, la vérité s'est sans doute faite voler dans les plumes.
En parallèle et sur quasiment la même période de temps j'ai fais de la danse de salon.
J'étais donc 2 fois plus souvent sur scène en dehors de l'école, du collège puis du lycée.
A ce stade là, il ne fallait pas sortir de Saint Cyr pour capter que j'allais paaaas être un fou des meufs.
Depuis 2015 je vis à Lyon, et je pourrais parler des heures de cette ville tant je m'y sens chez moi. Tant je la trouve belle, à ma taille, en perpétuel mouvement.
Travaillant en tant qu'agent du patrimoine pour différents musées puis aujourd'hui au Centre National de la danse (clin d'œil de la vie sans doute) j'ai pu continuer à cultiver mon amour pour la capitale des Gaules et pour les Gaules capitales (coucou les pd pédants, on vous voit!).
Le tout en faisant du théâtre d'impro à côté dans un café-théâtre puis dans un collectif et un peu de stand up quand la vie s'évertue à vouloir me maintenir assis trop longtemps à mon goût.
Je n'en ai pourtant jamais fais une carrière, préférant jusqu'ici le statut d'amateur professionnel à celui de "l'artiste" auto-proclamé dont l'art se confondrait avec une routine assassine. Enfin, je te dis ça, ça changera peut-être un jour... plus ou moins proche, plus proche que lointain ?
Nous verrons bien.
Dans ce royaume Lyonnais baigné de lumière et de Beaujolais, j'ai petit à petit rencontré une galaxie impressionnante de bestioles diverses et variées.
Des caméléons, des singes, des loutres, des licornes, des ratons laveurs, en somme des amis chers à mon cœur qui ont fini de me convaincre que je n'étais ni trop ni pas assez et que lorsque je l'étais ces andouilles restaient quand même !
Ils et elles me tendant un miroir dans lequel ce que je voyais me convenais de plus en plus.
Parler des autres n'est pas chose aisée mais parler de soi c'est parfois pire.
Entre ce que je veux vraiment dire, l'image que j'aimerais donner, celle que j'arriverais à décrire, celle qui est véritablement vraie, et celle que tu garderas en lisant tout ça, il y aura peut-être un monde …
Cependant je ne suis pas du genre à avoir peur d'être incompris tant que ce que je suis est présenté avec sincérité.
Il m'est plus facile de parler des autres, de ce que je ressens pour elles et eux, de critiquer la marche du monde et de m'évaporer dans des débats métaphysico-absurdes.
C'est ce qui m'a donné envie de créer ce blog.
Pour moi, mais surtout pour les gens qui m'ont construis et celles et ceux qui me réinventent de près ou de loin encore aujourd'hui et surtout, qui le feront demain.
Ce que je sais, c'est que je suis devenu quelqu'un à l'opposé total de ce petit garçon binoclard qui mangeait toujours tout seul à la cantine et si je ne suis pas quelqu'un de revanchard (même si je n'oublie rien, parole de Scorpion) cette bataille là, contre mon ancien moi, je suis heureux de l'avoir en grande partie gagné, surmonté, dépassé.
Je suis heureux d'avoir pardonné à cet ancien moi, je dirais même plus je le félicite. Puisque finalement ce petit garçon transparent, tout fragile qu'il fut, aura tenu bon.
Malgré le venin des langues de vipères, malgré les trottoirs contre son arcade et les coups de ciseaux, malgré tout le peu qu'il essayait d'être et qui était déjà trop pour les esprits étriqués.
Même si appréhender l'âge adulte n'est pas toujours instinctif et fluide chez moi, je pense pouvoir affirmer sans trop me tromper que devenir une grande personne c'est avant tout affirmer ses choix, son être tout entier, même si la société s'évertue à vous dire que c'est contre natur-anh., c'est peut-être ça dans le fond, devenir un homme mûr.
J'emmerde les contres. Vive la nature.
Tu me suis ?
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